top of page

Ils ont pris la tour. Ils ont pris les rues. Ils prennent le pays. Et l’État s’endort dans le vacarme...

  • Photo du rédacteur: Renouvo Demokratik
    Renouvo Demokratik
  • il y a 55 minutes
  • 3 min de lecture

Par: Novavox, Notre Éditorial.-


L’organisation terroriste “Viv Ansanm” a diffusé une vidéo dans laquelle elle revendique la prise de contrôle des installations de la tour de l’OFNAC (Office National pour le Contrôle de l’Aviation Civile), située à Kenscoff.

Dans cette séquence, massivement relayée sur les réseaux sociaux, des individus lourdement armés se réclamant du groupe, y exhibent leur présence comme une démonstration de force — une proclamation de possession.

Cet acte marque une escalade alarmante dans la stratégie d’occupation territoriale menée par des groupes armés. Désormais, ils se tournent vers des institutions républicaines à haute valeur stratégique. En ciblant la tour de l’OFNAC — organe central du contrôle et de la régulation de l’aviation civile nationale — les assaillants ne s’en prennent pas à une simple structure physique, mais à un nœud vital de souveraineté, de transparence et de sécurité publique. Ce geste signale une dégradation systémique affectant la sécurité des infrastructures, la capacité opérationnelle de l’État, et la robustesse des dispositifs institutionnels de régulation et de contrôle dans les secteurs critiques.

La tour de L'OFNAC: un territoire capturé

Cette installation de l’OFNAC abrite des équipements de communication essentiels à la régulation du trafic aérien sur l’ensemble du territoire national. Le site joue un rôle central dans la coordination des opérations aériennes, la transmission des données de vol, et le maintien des liaisons entre les différentes plateformes aéroportuaires du pays. Sa sécurité est donc cruciale — non seulement pour la navigation civile, mais aussi pour la souveraineté technologique et la continuité des services publics liés à l’aviation.

Toute atteinte à l’intégrité de cette infrastructure, qu’elle soit physique ou numérique, constitue une menace directe à la sécurité nationale, à la fluidité du transport aérien, et à la capacité de l’État à garantir la maîtrise, la transparence et la permanence de ses fonctions dans le domaine aérien.

Les vestiges d’un pouvoir en décomposition

Tandis que les groupes armés s’emparent de ce point névralgique, les autorités s’illustrent par leur silence, leur retrait, leur démission. Cette emprise ne fait que rallonger la liste des institutions vitales compromises — L’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti, L’Hôpital Bernard Mevs, L’Hôpital Universitaire de Mirebalais, L’Autorité Portuaire Nationale, L’aéroport international Toussaint Louverture, Les facultés publiques, Les lycées nationaux... Tous abandonnés. Tous exposés. Tous profanés. Et l’État — censé protéger, garantir, veiller — s’efface, se mure, se rend. Ce n’est plus de l’impuissance. C’est de la complicité. Ce n’est plus une défaillance. C’est une reddition.

L’OFNAC incarne désormais la fracture visible d’un CPT exsangue et d’une République en ruine — vitrine d’un pouvoir qui ne tient plus que par ses vestiges. Que ce Conseil ne puisse garantir la sécurité de lieux aussi stratégiques en dit long sur sa capacité réelle, et sur l’avenir de ces apprentis dirigeants, plus prompts à se servir qu’à servir. Leur incapacité à gouverner est manifeste. Leur voracité, leur inertie, leur rôle actif dans la décomposition des institutions — tout cela les place non pas en témoins impuissants, mais en co-instigateurs d’un chaos qu’ils feignent de combattre.

Un peuple digne, un pouvoir indigne.

Au moment où les autorités se dérobent, s’absentent et abdiquent face aux gangs armés qui avancent sans frein, la dignité du peuple haïtien s’est levée à Delmas — en pleine lumière, en pleine douleur — à l’occasion de la marche pacifique en hommage à Wanderson Zamy, le 21 août 2025. Âgé de 19 ans, influenceur, basketteur, tout juste diplômé du Collège Canado-Haïtien, Wanderson a été fauché par une balle assassine tirée par un agent de sécurité du ministère de l’Éducation nationale — une balle perdue, lancée pour disperser des enseignants en sit-in.

Ils étaient des milliers dans les rues de Delmas — jeunes, familles, voisins, camarades. Ils sont venus saluer la mémoire d’un talent brisé, d’une promesse interrompue, et dénoncer une force publique qui vise la jeunesse et épargne les criminels.

Video Credit: Galaxie CH 62

La vitalité du peuple se dressait — vive, ardente — en contraste saisissant avec la compromission des autorités, celles qui transigent, qui fléchissent, qui se retranchent dans le silence. Les sceptiques ont baissé les yeux : le peuple s’est levé, comme un arbre qui repousse, comme une flamme qui insiste, rallumant ce brasier que les pactes n’ont jamais pu éteindre — une lumière de résistance, une marche qui ne cède pas.

Après canape-vert, après Cap-Haïtien, la promesse s’est redressée. Non pas naïve — mais debout. Non pas intacte — mais ardente. Car même trahie, la dignité ne se couche pas. Elle veille. Elle revient. Elle marche

Voilà pourquoi nous le disons sans détour : Demain, c’est le printemps. Et les architectes du chaos ne verront pas le renouveau qu’ils ont tenté d’étouffer.


Audio cover

Top Stories

Receive our analysis and perspectives directly in your inbox. Sign up for our weekly newsletter.

  • Instagram
  • Facebook
  • Twitter

© NONAVOX . Powered and secured by Wix

bottom of page