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Une « solution haïtienne » sauf quand il faut affronter les gangs

  • Photo du rédacteur: Renouvo Demokratik
    Renouvo Demokratik
  • il y a 8 heures
  • 2 min de lecture

Par: Michel Legros,

Sitwayen pou Respè Konstitisyon

- PC: Novavox-
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Il y a quelque chose de troublant que je veux partager avec vous, lecteurs.

Depuis quelque temps, nos politiciens réclament une « solution haïtienne » à la crise. Les voilà nationalistes. Mais cette fameuse solution est presque toujours adressée à l’étranger. En réalité, ils réclament surtout le droit de soumettre leurs lubies au Blanc, chargé ensuite de les exécuter, puisque — pas courageux pour un sou — ils n’en prendront jamais eux-mêmes l’initiative. C’est exactement ce qui s’est passé à Kingston, sous l’égide de la CARICOM. Dans cette logique, l’« hydre à neuf têtes » est, oui, bel et bien une solution haïtienne.

Vive Rébu, qui avait au moins tenté un lamentable coup d’État — une vraie solution haïtienne — pour renverser Avril qu’il ne voulait pas. Il a le mérite de n’avoir pas demandé la permission au Blanc.

Mais ce qui choque davantage encore, c’est leur silence face à l’insécurité. On présente cent solutions politiques haïtiennes, mais aucune solution haïtienne contre les gangs : la principale préoccupation de la population, toutes classes confondues. D’ailleurs, cette prétendue solution haïtienne, concoctée à Kingston par des « parties prenantes » cooptées pour former le CPT, était en réalité conditionnée par l’acceptation d’une solution étrangère à la question sécuritaire : la mission kenyane. Indécent.

Pendant ce temps, le Blanc prend son temps. Interviendra-t-il ? Nul ne sait. Certainement pas demain.

Viv Ansanm semble, aussi, avoir rompu son pacte tacite avec le pouvoir. Il a repris l’offensive. Souhaitons que Barbecue et Kempes se montrent cléments envers ceux qui, n’ayant pas le choix, ont accepté de revenir vivre sous leur autorité à Solino, Nazon et Pouplard — comme d’autres vivent déjà, en silence, sous le joug de Krisla à Carrefour ou de Chen Mechan dans la Plaine. Tous savent qu’aucune protection ne viendra de l’État. Espérons, au moins, qu’ils ne seront pas massacrés à nouveau, ni que leurs maisons de fortune ne seront réduites en cendres, une fois de plus.

À Port-au-Prince, le kidnapping reprend de plus belle. Dans l’Artibonite, les gangs tuent, pillent, incendient les rizières. Et dans le Plateau Central, ils avancent vers Lascahobas. Plip Plip n’a pas tenu parole — ce qui était prévisible : la Nationale #3 reste bloquée.

Et le gouvernement, dans tout ça ? Rien. Son propre plan de guerre indépendant, en attendant la nouvelle mission de 5 500 hommes, n’existe toujours pas — à part le gaspillage des drones. Rameau est pourtant parti.

Ce pouvoir a échoué. Depuis l’assassinat de Jovenel Moïse, il n’a compté que sur les promesses du Blanc pour rétablir la sécurité. Laurent St Cyr l’a avoué : si la sécurité n’est pas revenue, c’est que l’International n’a pas tenu ses promesses d’aide.

Et si cette promesse ne vient jamais ? Faudra-t-il continuer à mourir en attendant le Blanc? Messieurs, vous avez tous échoué. Vous avez surtout péché par omission. Le péché des fainéants.

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