Requiem Pour Notre CPT
Par : Michel Legros,
Sitwayen Pou Respè Konstitisyon.

Introit de Maguy
La semaine anti-CPT a été marquée par l’intervention percutante de Maguy. Dans un message audio, elle a dénoncé l’incapacité criante de cet organe pléthorique composé de neuf présidents. Pendant que ces derniers brillent par leur inefficacité, la population subit les assauts des gangs. Sur ordre de Viv Ansanm, des dizaines de milliers de citoyens ont été chassés de leurs foyers par le feu et les balles, témoignant de l’indifférence et de l’inaction de ce conseil. L’exode massif des réfugiés illustre l’incapacité totale de ces prétendus dirigeants à répondre à l’urgence nationale.
L’existence du CPT est une insulte à la nation. Ce collectif, enlisé dans des scandales tels que celui de la Banque Nationale de Crédit, incarne la corruption à son paroxysme. Pendant que le peuple, avec ses centaines de milliers de sans-abris, souffre de faim et de privations, ces dignitaires continuent de dilapider un budget exorbitant et indécent pour un pays en crise humanitaire. Leur présence représente un poids financier insupportable pour une Haïti à genoux.
Maguy appelle les citoyens honnêtes à réagir : il faut dissoudre ce CPT et revenir à l’esprit de la Constitution en nommant un juge à la Cour de cassation conformément à la tradition. Rien de bon ne peut sortir de cet organe discrédité, dont le départ est une urgence nationale.
Kyrie pour des cons
En 2004, la France de Jacques Chirac, répondait à Jean-Bertrand Aristide. En 2024, c’est Emmanuel Macron qui, avec une déclaration acerbe, a réagi au discours d’Edgard Leblanc à l’ONU, tout en éperonnant Lavalas. Il qualifie de folie le renvoi de Garry Conille, salué pour son travail remarquable. Le président français n’a pas mâché ses mots : « Ce sont les Haïtiens qui tuent Haïti. Ils sont fous d’avoir viré leur Premier ministre. »
Ces paroles traduisent à la fois une arrogance colonialiste et un mépris envers notre Conseil Présidentiel de Transition, dont certains membres se sont rendus coupables d’agissements encore plus honteux que ceux de Jacques Chirac ou de Nicolas Sarkozy, connus pour avoir sollicité des pots-de-vin auprès de Laurent Gbagbo et de Mouammar Kadhafi. Il est indéniable qu’en matière de moralité publique, les hommes d’État français sont loin de pouvoir servir de modèle.
Mais ce coup d’épée atteint mortellement un CPT moribond, révélant son inanité dans la gestion des affaires de l’État. Ce conseil devra comprendre que les différends entre États se règlent dans les arènes diplomatiques ou militaires, pas dans les rues. Seuls des gouvernements véritablement révolutionnaires savent transformer la propagande extérieure en arme politique. N’est pas Léon Trotsky qui veut. Le CPT apprendra cette leçon à ses dépens.
Dies irae pour Biden
Joe Biden, tout en dénonçant les crimes qu’il a contribué à engendrer en Haïti, soutient un génocide à Gaza. La Chine et la Russie ne sont pas dupes : elles bloquent cette mascarade visant à instaurer une nouvelle MINUSTAH sous prétexte humanitaire. L’opération Chaos, orchestrée par Michelle Sison et Helen La Lime, s'est soldée par un échec. Les crimes de Viv Ansanm n’ont finalement abouti qu’à une destruction gratuite, si on fait exception des millions volatilisés de la MMS, laissant derrière elle des morts inutiles. Si seulement nous pouvions poursuivre Joseph Robinette Biden pour crimes contre l’humanité en Haïti.
La déception de ceux qui attendaient le vote du Conseil de sécurité en faveur d’une énième mission de maintien de la paix en Haïti reflète leur méconnaissance de la géopolitique. Haïti n’est pas un cas isolé : à Gaza, les États-Unis soutiennent un État qui, tout compte fait, massacre femmes et enfants. Ils versent des larmes de crocodile sur Haïti au Conseil de Sécurité mais livrent des armes à l’Ukraine pour frapper la Russie. Leur hypocrisie atteint des sommets. Le docteur Bill Pape a bien tenté de sensibiliser l’opinion sans parvenir à la mobiliser. Antonio Guterres peut encore essayer d'avoir la mission après laquelle il soupire depuis de longues années, il ne pourra toutefois pas bénéficier de la complicité de Joe Biden.
Liberame CPT
Messieurs, nous avons touché un niveau encore plus bas que sous le détestable Ariel Henry. Il est temps de partir. Quittez la scène avec un minimum de dignité. Prenez conscience que « van an vire ». Rien ne garantit que Donald Trump suivra les traces de Joe Biden. Isolationniste, méprisant envers l’ONU, admirateur de Vladimir Poutine, il pourrait ne pas s’intéresser aux singeries haïtiennes, notamment en raison de ses penchants racistes
Une fois votre géniteur hors-jeu, vos alliés de circonstance, comme la CARICOM, vous tourneront probablement le dos. La prudence s’impose. Prenez les devants en négociant une sortie honorable au lieu de la subir. Remettez Haïti sur une voie institutionnelle. En ce qui vous concerne, le point le plus marquant de tout ce qui a été dit lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies par le représentant de la Fédération de Russie, et sur lequel vous devriez sérieusement réfléchir, est qu'il n'existe aucune autorité légitime en Haïti. En d'autres termes, vous avez été qualifiés d’usurpateurs.
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