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En attendant le Prince Saint-Sauveur et les 7 mercenaires

  • Photo du rédacteur: Renouvo Demokratik
    Renouvo Demokratik
  • il y a 3 jours
  • 2 min de lecture

Par : Michel Legros,

Sitwayen pou Respè Konstitisyon.

- PC: Novavox-
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Le pays pleure encore. Torcel, une fois de plus, est devenu un champ de mort. Le gang de Vitelhomme, que l'on disait affaibli, a encore procédé à un massacre. Les images de cette famille anéantie, avec les photos de ces deux jeunes filles et de la fillette abattues, hantent les réseaux. Des images insoutenables. Les bandits avaient promis de revenir — promesse tenue, comme toujours, sans que rien ne les en ait empêchés.

Pendant ce temps, au Cap-Haïtien et à Fort-Liberté, Kemi Seba, figure connue du panafricanisme, a choisi de faire une passe aux gangs. Que cette démarche ait été motivée par un souci de dialogue ou par une stratégie mal avisée, elle envoie un message ambigu dans un pays où les victimes de ces groupes n'ont même pas encore été enterrées. Le moment, au minimum, est mal choisi.

À Washington, Donald Trump vient purement et simplement d'interdire aux Haïtiens l'entrée sur le territoire américain. Une sanction brutale, qui nous renvoie à notre image dans le monde. Des imbéciles ne se sont-ils pas battus, ces derniers temps, pour faire classer « Viv Ansanm » comme organisation terroriste comme si la solution à nos maux consistait à faire reconnaître Haïti comme un État qui héberge le terrorisme. Ils ont gagné, mais nous en payons le prix. Et si rien n'est fait, il se pourrait que ce ne soit qu'un acompte.

Et qui dirige ce pays, pendant ce temps ?

Un Conseil Présidentiel de Transition à neuf têtes, sans vision, sans colonne vertébrale. Neuf hommes et femmes incapables d’articuler une réponse, paralysés par leurs rivalités, englués dans une médiocrité sans pareille qui continue à nous enfoncer plus profondément dans le chaos. Pendant qu’ils se disputent des miettes de pouvoir, les enfants meurent, les réfugiés sont interdits d’exil, les malheurs s’accumulent et la nation s’effondre.

En attendant les 7 mercenaires, le pays patiente, les yeux tournés vers le ciel. On nous dit que le Prince Eric viendra restaurer l’ordre avec son équipe de samouraïs. Ici, on ne croit désormais qu'aux miracles, ceux qui s’achètent en devises fortes, avec drones, gilets pare-balles et autres accessoires. Il paraît que c’est ça, le dernier espoir d’un État failli : attendre qu’un marchand de guerre vienne faire le ménage à sa place en nous facturant, bien sûr, le nettoyage.

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