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L’histoire en marche : la rançon de 1825 face à la justice du présent

  • Photo du rédacteur: Renouvo Demokratik
    Renouvo Demokratik
  • il y a 3 jours
  • 2 min de lecture

Par : NOVAVOX, Notre Éditorial.

- PC:  Affiche KoLektif Kont Ranson 1825-
- PC: Affiche KoLektif Kont Ranson 1825-

La lutte des mouvements sociaux haïtiens contre la rançon de 1825, qui a longtemps pesé sur la nation haïtienne, connaît un nouvel élan grâce aux récents échanges entre Haïti et la France. À la suite de l’annonce, le 17 avril 2025, de la création d’une commission franco-haïtienne par le président Emmanuel Macron et le Conseil présidentiel de transition d'Haïti, l'Assemblée nationale française a officiellement reconnu, le 5 juin 2025, l’ordonnance royale comme un acte inique .

Toutefois, bien que ces progrès soient encourageants, le chemin reste semé d’embûches avant d’atteindre pleinement les objectifs portés par les mouvements sociaux haïtiens.

Ainsi, cette avancée ne saurait occulter la nécessité d’un engagement global, articulant mémoire et réparation avec la construction d’un État fondé sur des principes de démocratie et de stabilité durable.

Les enjeux qui demeurent

Les mouvements sociaux haïtiens restent confrontés à de nombreux défis, en dépit des évolutions observées. La gestion des fonds a toujours été une question critique. Les Haïtiens se rappellent de l'affaire PétroCaribe, où environ 1,5 milliard de dollars, censés être investis dans le développement du pays, ont été mal gérés et détournés. Ce souvenir pèse lourd dans la balance des luttes pour la démocratie et la justice.

Les patriotes haïtiens comprennent que, pour garantir les bénéfices de la restitution de la rançon de 1825, il est crucial de mettre en place des réformes substantielles. Sans cela, il est peu probable que les fonds soient utilisés à bon escient pour le bon développement du pays.

Réparer n’est pas suffisant : Haïti doit reconstruire

Depuis des années, les mouvements sociaux haïtiens portent avec détermination la revendication de la restitution de la rançon de 1825, conscients que la quête de justice historique et l’aspiration à un renouveau démocratique sont indissociables. Si la reconnaissance de cette injustice marque une étape décisive, elle reste néanmoins insuffisante pour satisfaire les aspirations profondes du peuple haïtien. Cette lutte exige des efforts soutenus pour consolider une gouvernance démocratique, renforcer les institutions et bâtir un avenir politique durable. Loin d’être une finalité, cette avancée marque le début d’un processus plus large de justice et de reconstruction nationale.

Haïti réclame des actes, pas des promesses

La vigilance quant à l’engagement des gouvernements, tant national qu’international, reste cruciale pour assurer la cohérence et l’efficacité des initiatives politiques et diplomatiques. La reconnaissance par la France de l'inégalité de l'ordonnance est une avancée significative vers la réparation. Toutefois, les Haïtiens aspirent à plus qu'une simple déclaration officielle.

Pour que cette mobilisation produise des résultats tangibles, il est nécessaire de créer une pression continue sur les autorités pour que des actions concrètes soient mises en œuvre. La construction d’un avenir fondé sur la justice réparatrice requiert une détermination nationale inébranlable et un engagement soutenu , afin d’ancrer la réparation historique dans une dynamique de transformation profonde et pérenne.

Le peuple haïtien continue de rêver d'un avenir où les blessures du passé seront guéries, permettant à chaque citoyen de vivre en paix, avec dignité et respect. Cette mobilisation ne concerne pas uniquement une compensation financière, mais aussi la création d'une société plus équitable et transparente.

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1 Comment


The Haitian Patriot
il y a 5 heures

Si cet article souligne un moment important de reconnaissance historique, il est essentiel de ne pas confondre gestes symboliques et justice réelle. La reconnaissance par la France de la rançon de 1825 comme un « acte inique » était attendue depuis longtemps. Cependant, une telle déclaration, sans plan concret de restitution ni démarche de justice réparatrice intégrale, risque de n’être qu’une manœuvre politique destinée à apaiser l’opinion.


Il ne faut jamais oublier que la rançon de 1825 n’était pas un simple paiement imposé : c’était un acte de guerre économique, prémédité pour détruire la souveraineté d’Haïti à sa naissance et pour l’enchaîner dans un cycle de dépendance structurelle. Les conséquences de cette dette odieuse ont traversé les siècles, sabotant notre…


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