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La chute d’un oligarque : Boulos face à la justice américaine

  • Photo du rédacteur: Renouvo Demokratik
    Renouvo Demokratik
  • 21 juil.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 9 août

Par : Novavox, Notre Éditorial.-

- PC: Novavox-
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L’arrestation de Pierre Réginald Boulos par les autorités américaines le 18 juillet 2025 marque un tournant historique dans la lutte contre l’impunité en Haïti. Longtemps considéré comme intouchable, ce magnat du secteur privé et acteur politique influent se retrouve aujourd’hui au cœur d’un scandale aux ramifications internationales.

Ce n’est pas seulement une affaire migratoire. Derrière les accusations de fausse déclaration dans sa demande de résidence permanente se dessine un tableau plus sombre : implication présumée dans l’assassinat du président Jovenel Moïse, financement de gangs, corruption, et blanchiment d’argent. Si les faits venaient à être confirmés, ils mettraient à rude épreuve les soubassements de l’impunité—ébranlant les assises silencieuses qui, des décennies durant, ont servi de refuge aux intouchables. Les projecteurs se braquent. Les masques se fissurent. Les rôles basculent.

Pour Haïti, cette arrestation résonne comme une onde de choc. Elle met à nu les entrelacs obscurs entre richesse, pouvoir et violence, révélant une élite qui, trop longtemps, a échappé aux conséquences de ses choix. Mais elle suscite aussi—dans un paysage ravagé par l’instabilité et la peur—une fragile lueur d’espoir pour une population épuisée.

Réginald Boulos incarne cette complexité controversée. En décembre 2024, le sénateur dominicain José Yvan Silva, représentant de La Romana, a lancé un signal d’alarme : il accuse son propre gouvernement d’avoir facilité l’entrée de plus de 70 % des armes et munitions qui inondent Haïti depuis la République dominicaine. Dans cette même déclaration, il évoque une trentaine de personnalités haïtiennes qu’il soupçonne de collusion avec les réseaux armés qui ensanglantent le pays. Malgré le silence des autorités haïtiennes, ses accusations ont ravivé les soupçons sur un système où les frontières s’effacent, et où les alliances entre puissance économique, influence politique et violence organisée semblent désormais indissociables.

Mais attention : l’arrestation, seule, ne fait pas justice. Elle doit s’accompagner d’une refonte radicale des institutions haïtiennes, d’un soutien international sans hypocrisie, et d’un engagement populaire qui ne courbe plus l’échine. Car si Boulos tombe, d’autres—plus silencieux, plus enracinés—guettent leur heure.

Ce moment peut devenir celui du basculement. Celui du non. Du refus collectif d’une respectabilité construite sur le crime. À condition que l’arrestation ne soit pas un épilogue creux, mais le prologue d’une transformation nécessaire.

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