Le prix de la liberté: une rançon de pirates, un crime à réparer
- Renouvo Demokratik
- 21 avr.
- 2 min de lecture
Par: Yves Pierre,
Membre du comité exécutif du Renouveau Démocratique

Deux siècles après le plus grand hold-up de l'histoire moderne, la France ose nous parler de "mémoire". Ce qu'elle nomme hypocritement "dette" n'a toujours été qu'une rançon de pirates, extorquée à coups de canon à un peuple naissant. En 1825, la France n'a pas négocié avec un État souverain: elle a reproduit les méthodes de ses flibustiers des Caraïbes, ces mêmes aventuriers sanguinaires qui écumaient nos côtes au XVIIe siècle. Le mousquet a simplement été remplacé par un traité inique, mais l'esprit de rapine reste identique.
La liberté volée, le butin comptabilisé
En 1803, nous avons vaincu la machine de guerre napoléonienne. Vingt deux ans plus tard, la France répondit comme le ferait un capitaine pirate dont on aurait humilié l'équipage: par une expédition punitive. Les 14 vaisseaux de guerre envoyés en 1825 ne servaient pas à "négocier" - pas plus que les frégates de l'infâme l'Olonnais ne "négociaient" avec les villes qu'il mettait à sac. Cette prétendue "dette" fut en réalité le butin que la France exigea pour ne pas réduire Port-au-Prince en cendres. Tous les historiens sérieux le savent: Charles X utilisa les mêmes justifications que les boucaniers du siècle précédent - la "compensation pour perte de propriété" (nos propres corps ayant été cette "propriété").
Une commission? Le dernier coup des flibustiers modernes
Aujourd'hui, la France joue son ultime rôle de corsaire en nous proposant une "commission". Connaissez-vous un seul pirate de l'histoire qui ait volontairement restitué son butin? Cette mascarade rappelle les "tribunaux" que tenaient les frères de la Côte pour partager leur pillage - simulacres de légalité couvrant leurs rapines. La vérité est dans les archives de la Marine française: les documents préparant l'expédition de 1825 parlent ouvertement de "soumettre les nègres par la terreur", exactement comme les instructions données aux capitaines négriers.
La rançon des mers Caraïbes
Comparons les faits:
1635: Le flibustier Pierre Le Grand capture un galion espagnol en exigeant "une rançon pour le navire"
1825: La France capture la souveraineté haïtienne en exigeant "une rançon pour l'indépendance"
La seule différence? Les pirates d'autrefois portaient des bandeaux sur l'œil, ceux de 1825 arboraient des uniformes d'amiraux.
Le temps du tribunal des peuples
Assez de métaphores. La France doit être jugée pour ce qu'elle est: le dernier État pirate des Caraïbes, le seul à avoir transformé son ministère des Colonies en véritable "cabine de capitaine" où l'on partageait les dépouilles coloniales. Nous n'accepterons ni commissions-trésors cachés, ni rapports-îles au vent. Comme les flibustiers finissent par être pendus à leur propre gréement, la France devra rendre gorge:
Restitution intégrale des 115 milliards volés
Excuses officielles devant l'ONU pour cet acte de piraterie institutionnelle
Inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO du récit de cet unique cas où des esclaves vainqueurs durent payer leurs anciens maîtres.
La rançon de 1825 ne fut pas un traité, mais le dernier grand acte de piraterie du colonialisme français. Et comme pour tous les pirates, l'heure du règlement des comptes a sonné.
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