Attaque de drones en Haïti : le regard du Wall Street Journal
- Renouvo Demokratik
- il y a 6 jours
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Par : Kejal Vyas,
The Wall Street Journal.

Un nouveau front de guerre des drones s'est ouvert à deux heures de vol au sud de Miami. Le gouvernement haïtien assiégé utilise des drones chargés d'explosifs pour frapper les gangs qui ont transformé la capitale du pays en un véritable enfer.
Le gouvernement recourt à des drones légers équipés de bombes rudimentaires pour atteindre les zones situées au-delà du 10e de Port‑au‑Prince qu'il contrôle. Mais parmi les centaines de personnes tuées dans ces explosions depuis février, aucun chef de gang n'est présent, selon les organisations de défense des droits humains.
Les drones sont devenus un outil précieux pour les armées et les insurgés du monde entier, des forces ukrainiennes aux islamistes d'Afrique de l'Est en passant par les gangs de prisonniers brésiliens. Le cartel mexicain de Jalisco Nouvelle Génération déploie depuis des années des drones équipés d'explosifs pour frapper des complexes gouvernementaux et chasser les civils du territoire, a déclaré Felbab-Brown.
L'usage des drones en Haïti marque une escalade de la violence alimentée par les gangs qui ravage le pays des Caraïbes depuis l'assassinat du président Jovenel Moïse en 2021. Les seigneurs de guerre commandant des jeunes pauvres ont submergé la police, terrorisé les habitants et forcé deux gouvernements intérimaires à démissionner.
Le gouvernement actuel se tourne vers des entreprises de sécurité privées américaines pour obtenir de l'aide. Le fondateur de Blackwater, Erik Prince, a rencontré de hauts dirigeants haïtiens en avril pour discuter des travaux sur la sécurité et les livraisons de biens essentiels, a déclaré un porte-parole de Prince.
L'administration Fils-Aimé s'efforce de pacifier suffisamment le pays pour l'élection présidentielle prévue en novembre. Dépourvue d'effectifs et de financements, la Police nationale haïtienne n'a pas réussi à reprendre le contrôle de la ville. La force de sécurité multinationale dirigée par le Kenya et soutenue par les États-Unis, déployée l'année dernière, peine à obtenir le financement et le personnel promis par les alliés.
Les gangs ont perpétré des milliers de meurtres, d'enlèvements et de viols collectifs. Ils ont paralysé la distribution de nourriture et de carburant. La moitié des 12 millions d'habitants d'Haïti sont confrontés à de graves pénuries alimentaires, et le nombre de personnes déplacées par la violence a plus que triplé l'année dernière pour atteindre plus d'un million, selon les Nations Unies.
Traduction: NOVAVOX
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