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4 Juillet : barbecue, drapeaux… et amnésie collective

  • Photo du rédacteur: Renouvo Demokratik
    Renouvo Demokratik
  • 4 juil.
  • 3 min de lecture

Notre Éditorial,

Par : Yves Pierre, Politologue.

-PC: Novavox-
-PC: Novavox-

Lorsque les politiciens parlent de “rendre l’Amérique grande”, qu’ils n’oublient jamais cette vérité inaltérable: l’Amérique n’a pas été bâtie par l’exclusion, mais par la multitude. Et dans cette multitude, c’est nous qui avons forgé sa grandeur.

Dès ses origines, ce pays s’est bâti sur les épaules de ceux venus d’ailleurs. Des Africains réduits en esclavage ont posé les premières pierres de ses fondations. Des ouvriers chinois ont risqué leur vie pour tracer les chemins de fer à travers les montagnes. Des travailleurs agricoles mexicains ont nourri la nation, saison après saison. Des familles irlandaises ont fui la famine pour trouver refuge et dignité. Des réfugiés venus de terres ravagées par la guerre ont apporté avec eux la résilience et l’espoir. Des Haïtiens, chassés par les catastrophes naturelles et la dictature, ont reconstruit leur vie ici, dans la dignité. Musulmans, chrétiens, juifs, athées — tous sont venus portés par un même souffle : la quête de liberté.

Et aujourd’hui, cet héritage ne repose pas dans les vitrines des musées, mais dans les hôpitaux, les salles de classe et les cuisines de toute l’Amérique. Les immigrants continuent de bâtir, de soigner, d’enseigner, de nourrir, de protéger — et de rêver. Ils sont la main qui soigne, la voix qui instruit, la force qui nourrit, le cœur qui espère.

Nous sommes les infirmières dans vos hôpitaux, les enseignants dans vos écoles, les cultivateurs dans vos champs, les soldats dans votre armée, les chefs dans vos restaurants. Nous sommes les mères et les pères qui élèvent la prochaine génération d’Américains. Retirez-nous de l’équation — et il ne reste plus de grandeur, seulement un mythe vidé de sa substance.

Une mémoire qu’ils voudraient dissoudre dans le silence

Ne réécrivons pas l’histoire. Souvenons-nous-en.   L’Amérique n’est pas devenue une puissance mondiale en fermant ses portes, mais en les ouvrant. Elle s’est élevée non pas en refoulant les talents à ses frontières, mais en leur offrant un espace pour grandir, lutter, et s’épanouir. Les statues comme celle d’Ellis Island n’ont pas été érigées pour repousser, mais pour accueillir. Elles proclamaient au monde : « Donnez-moi vos fatigués, vos pauvres, vos masses entassées qui aspirent à respirer librement.» (Black, B., 2014)

Notre pouvoir réside dans notre vérité

Il ne s’agit pas seulement de politique. Il s’agit d’identité. Dire à un immigrant qu’il n’a pas sa place ici, c’est nier l’âme même de ce pays. Depuis toujours, les immigrants ont été une réponse essentielle aux crises économiques, aux pénuries de main-d’œuvre, à la reconstruction des communautés. Quand les villes déclinent, ce sont eux qui les ravivent. Quand elles prospèrent, ce sont eux qui ouvrent la voie. Quand les pandémies frappent, ce sont eux qui se tiennent en première ligne, risquant tout pour sauver des vies.

Et pourtant, tous les deux ou trois ans, on nous demande encore de prouver que nous méritons d’être ici. Tous les deux ou trois ans, quelqu’un tente de tracer une ligne entre les “vrais Américains” — et le reste d’entre nous.

Mais nous ne sommes pas temporaires. 
Nous ne sommes pas des invités. 
Nous ne sommes pas des fardeaux.
Nous sommes les bâtisseurs. 
Nous sommes les familles.
Nous sommes le battement de cœur de cette nation

Nous devons parler — haut et fort.

Alors parlons sans détour :

  • Si vous voulez la sécurité, protégez les familles, ne les déchirez pas. Adoptez le Dream Act. Mettez fin aux expulsions sous le Titre 42.

  • Si vous voulez la justice, cessez de punir ceux qui cherchent refuge. Abolissez les centres de détention à but lucratif.

  • Si vous voulez la prospérité, investissez dans l’intégration, pas dans l’expulsion. Ouvrez des voies vers la citoyenneté pour les travailleurs essentiels.

  • Si vous voulez la grandeur, reconnaissez qu’elle a toujours émané de nous — les immigrants.

Soyons clairs :Vous ne pouvez pas avoir d’avenir sans nous. Vous ne pouvez pas avoir de prospérité sans nous. Vous ne pouvez pas avoir de grandeur sans nous. Alors ne parlez pas de “rendre l’Amérique grande”. Battez-vous pour préserver la grandeur que nous avons bâtie

Derniers mots

Que ces mots soient notre cri de ralliement : « Il n’y a pas de grande Amérique sans nous. C’est nous qui l’avons rendue grande. » Ne l’oublions jamais. Et qu’ils n’osent jamais le nier.


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