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Viv Ansanm, une désignation qui change tout : l'Haïti au bord du jugement mondial

  • Photo du rédacteur: Renouvo Demokratik
    Renouvo Demokratik
  • 3 mai
  • 4 min de lecture

Par : Georges DUPERVAL

Coordonnateur Général

BATON JENÈS LA

-Credit: Novavox-
-Credit: Novavox-

La désignation du groupe armé Viv Ansanm comme organisation terroriste par les États-Unis marque un tournant historique dans la crise haïtienne. Ce n’est plus seulement un problème de sécurité nationale. C’est une requalification radicale du chaos haïtien : le pays est désormais perçu comme un terrain d’opération terroriste dans l’hémisphère occidental. Et les conséquences, à la fois visibles et silencieuses, seront implacables.

D’abord pour Haïti, cette désignation précipite son isolement. Le regard du monde change. Les États ne traiteront plus ce dossier comme une simple instabilité locale, mais comme une menace pour la sécurité régionale. L’image du pays s’assombrit, se referme, se stigmatise. Les relations diplomatiques seront soumises à condition. Les flux financiers, humanitaires ou de coopération passeront désormais par des filtres de sécurité renforcés. Le pays entre dans une ère de suspicion mondiale.

Au niveau bancaire, le système haïtien entre en zone rouge. Toute banque locale ou institution de microfinance soupçonnée de faciliter les transactions des gangs tombera dans le viseur du Trésor américain et de ses partenaires. Les transferts d’argent de la diaspora, les virements internationaux, les mouvements en devise, les comptes en nom fictif, tout sera scruté. Et si les institutions haïtiennes échouent à prouver leur intégrité, elles pourraient être déconnectées du système bancaire international, une sanction financière d’une ampleur catastrophique pour une économie déjà agonisante.


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Cette désignation donne aussi un fondement légal à des actions étrangères musclées. Les États-Unis, le Canada, la France et d’autres alliés peuvent désormais justifier l’usage de drones, de forces spéciales, voire de frappes ciblées si les chefs de gangs sont classés comme menaces terroristes. L’intervention de la mission multinationale, menée par le Kenya, prend désormais une autre dimension : elle n’est plus là pour sécuriser, mais pour démanteler une structure terroriste. Le droit international autorise la neutralisation immédiate de tout groupe ou individu lié à une organisation terroriste. La justice haïtienne, impuissante ou corrompue, pourrait être contournée.

Le Conseil Présidentiel de Transition, les ministres, les hauts fonctionnaires du pouvoir doivent comprendre qu’ils sont désormais eux aussi sous surveillance. Toute complicité avec Viv Ansanm active ou passive peut être qualifiée de collaboration avec une organisation terroriste. Cela signifie des sanctions personnelles, la saisie de biens, des blocages de visa, et dans certains cas, des mandats d’arrêt internationaux. Leur pouvoir déjà fragile est maintenant conditionné à une action immédiate et visible contre les gangs. Sinon, ils tomberont.

Quant aux oligarques, ceux qui financent, protègent ou utilisent les gangs comme bras armé pour défendre leurs intérêts commerciaux ou politiques, ils sont directement menacés. Leurs entreprises, leurs comptes offshore, leurs investissements à Miami, au Canada, en République dominicaine sont désormais à portée des services de renseignement financiers internationaux. L’argent du kidnapping, des rançons, de la drogue ou du trafic d’armes sera traqué. La réputation de ces puissants souvent intouchables dans leur pays sera réduite en cendres sur la scène mondiale. Ils seront traités comme des soutiens logistiques du terrorisme.

Mais les gangs eux-mêmes ne sont pas invincibles. Derrière leurs fusils et leur arrogance, ils sont terriblement vulnérables. Leur force dépend de réseaux d’approvisionnement en armes, d’argent, de carburant et de silence. Or tous ces réseaux seront désormais attaqués. Leurs bases logistiques, leur approvisionnement, leurs caches de munitions deviendront des cibles prioritaires. Leurs relations internationales seront coupées. Ils ne pourront pas fuir : pas de refuge en République dominicaine, pas de protection à Miami, pas d’exil en Amérique Latine. Interpol les traquera. Ils seront isolés comme des pestiférés.

Et surtout, ils sont divisés. Viv Ansanm n’est pas un mouvement homogène. C’est un assemblage de groupes rivaux unis par l’argent et la peur. La pression extérieure, les trahisons internes, la panique, la faim, les morts inutiles finiront par briser leurs alliances. L’histoire des groupes armés l’a toujours prouvé : plus la lumière se fait sur leurs crimes, plus leurs structures s’effondrent.

Le peuple haïtien, lui, commence à se lever. Les vidéos de dénonciation, les cris dans les rues, les prières publiques, les manifestes sur TikTok et WhatsApp forment un autre front. Celui de la conscience populaire. Même sans armes, le peuple peut être un détonateur moral et politique. Et cette énergie doit être protégée, canalisée, organisée.

Ce message s’adresse enfin à tous les complices, visibles ou cachés. Vous qui financez les gangs sous couvert de contrat, d’aumône, de « négociation » ou de « stratégie politique », sachez que vous êtes dorénavant considérés comme complices de terrorisme. Vous qui fermez les yeux dans les institutions, qui effacez des noms, qui bloquez des mandats, vous êtes complices. Vous qui utilisez la presse pour laver les criminels ou pour salir ceux qui résistent, vous êtes complices. Le monde vous regarde. Il a des preuves. Et il n’oubliera rien.

La désignation de Viv Ansanm comme groupe terroriste est un appel à la justice, pas à la vengeance. C’est une main tendue au peuple, une gifle pour les traîtres, et une alerte pour ceux qui croyaient pouvoir faire alliance avec le mal en toute impunité.

Haïti est au bord d’une renaissance ou d’un effondrement total. Ceux qui choisiront la justice écriront une nouvelle page. Ceux qui persistent dans l’ombre du crime seront balayés, et leur mémoire salie à jamais. Le moment de vérité est arrivé.

 
 
 

3 Comments


Guest
May 03

Mais qui est à la base de tout cela

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Guest
May 04
Replying to

Nos politiciens corrompus, ça suffit de ne pas assumer nos responsabilités ...

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Guest
May 03

Félicitations

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