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Si les Populistes Haïtiens Étaient Résolus à Combattre le Terrorisme de Viv Ansanm…

Photo du rédacteur: Renouvo DemokratikRenouvo Demokratik

NOTRE EDITORIAL.

PAR: Alain Zephyr

L'UNICEF a récemment mis en lumière, dans un rapport, la situation alarmante des enfants enrôlés par des gangs armés. Selon cette étude, le recrutement d'enfants par des gangs armés en Haïti a augmenté de 70 % l'année dernière. Actuellement, les enfants forment 30 à 50 % des effectifs de ces groupes.

Si les populistes haïtiens au pouvoir étaient résolus à combattre ls terrorisme de Viv Ansanm, ils prendraient des mesures urgentes protéger les enfants en Haïti et mettre fin à leur recrutement par des groupes armés.

• Un reportage récent de PBS a mis en évidence comment les gangs en Haïti se servent des réseaux sociaux pour recruter des enfants et répandre la terreur. Les gangs tirent parti de plateformes telles que TikTok, Instagram et Twitter pour séduire de nouveaux membres, notamment des jeunes. Ils diffusent des vidéos et des messages qui démontrent leur puissance et leur influence, attirant ainsi les jeunes vulnérables. Les enfants recrutés sont souvent employés comme informateurs, messagers ou sont impliqués dans des actes de violence. Les filles sont fréquemment forcées à cuisiner, à nettoyer et sont parfois utilisées comme "épouses" par les membres des gangs. De manière similaire, un article du Washington Post a examiné l'usage inquiétant des médias sociaux par les gangs en Haïti. L'article souligne comment les gangs utilisent ces plateformes pour démontrer leur domination, intimider leurs adversaires et recruter de nouveaux membres, souvent à travers des contenus violents et menaçants.

Si les populistes haïtiens au pouvoir étaient résolus à combattre le terrorisme de Viv Ansanm, ils emploieraient leur diplomatie pour faire désigner Viv Ansanm comme organisation terroriste et demanderaient à plusieurs réseaux sociaux, dont Facebook, Instagram, Twitter et TikTok, de bloquer les comptes des chefs de gangs haïtiens.

• Un récent article du Miami Herald a rappelé que le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) avait promis de rétablir l'ordre à Port-au-Prince et d'implémenter des mesures significatives dans les cent premiers jours de son mandat. Six mois plus tard, la situation sécuritaire en Haïti s'est nettement détériorée. Les gangs armés continuent de terroriser la capitale et ses alentours. Plus de 40 000 personnes ont été déplacées en seulement dix jours à cause de la violence des gangs. Cette violence a aussi touché les infrastructures vitales. L'aéroport international de Port-au-Prince est fermé. Les écoles et les hôpitaux luttent pour rester opérationnels, et l'accès à l'eau potable et aux services essentiels est sérieusement compromis.

Si les populistes haïtiens au pouvoir étaient résolus à combattre le terrorisme de Viv Ansanm, ils mobiliseraient des cadres de sécurité, tant en Haïti que dans sa diaspora, pour revitaliser le processus et former une TASK FORCE chargée de mettre en œuvre des plans et stratégies afin de gagner la bataille contre les gangs armés.

• L'escalade de la violence des gangs et le mécontentement des Haïtiens manifesté par le mouvement Bwa Kale reflètent la complexité grandissante et la détérioration de la crise sécuritaire. Les autorités peinent à maîtriser l’action criminelle des gangs, caractérisée par une augmentation des attaques, des enlèvements et des violences sexuelles. Cette situation requiert une intervention urgente et coordonnée pour prévenir un effondrement total de la société haïtienne.

Si les populistes haïtiens au pouvoir étaient résolus à combattre le terrorisme de Viv Ansanm, ils mettraient en œuvre la récente proposition de l'historien Michel Soukar, qui préconise la création d'une structure d'urgence pour fournir une réponse coordonnée et efficace à la crise actuelle.

• L'allégeance des gangs armés aux projets criminels de la communauté internationale en Haïti est un fait bien connu. Il apparaît que les gangs sont l'instrument armé destiné à promouvoir une démocratie sans le peuple, afin que la justice, le bien-être et la modernité demeurent des objectifs inaccessibles en Haïti.

Si les populistes haïtiens au pouvoir étaient résolus à combattre le terrorisme de Viv Ansanm, ils se libéreraient des diktats de la communauté internationale pour chercher, avec le peuple haïtien, des solutions nationales efficaces aux problèmes de sécurité.

• Avec ses scandales de corruption largement médiatisés, le CPT devient une crise dans la crise. Cette situation limite la capacité du conseil à se consacrer pleinement à la lutte contre les gangs armés et diminue davantage sa légitimité auprès d'une population fatiguée d'attendre des actions concrètes de la part de ses dirigeants en ces temps difficiles.

Si les populistes haïtiens au pouvoir étaient résolus à combattre le terrorisme de Viv Ansanm, ils adopteraient des règles d'éthique strictes pour garantir une gouvernance intègre et transparente. Cela leur permettrait de bâtir avec le peuple haïtien un pays sûr et fondé sur la justice.

Malgré les efforts modérés de la Police Nationale d'Haïti, Il est déplorable que les conditions nécessaires pour gagner la bataille contre les gangs armés ne soient pas encore réunies. Ces conditions incluent une détermination politique résolue et souveraine au sommet de l'État, un plan de sécurité et des stratégies clairement établis, ainsi qu'une coordination efficace des ressources et des efforts. Pendant deux siècles, les populistes en Haïti n'ont pas œuvré à améliorer les conditions de vie des Haïtiens, ni à établir des politiques publiques efficaces pour adresser les problèmes fondamentaux de la nation.

La crise du populisme en Haïti est désormais manifeste. D'une part, la méfiance des Haïtiens envers l’ingérence extérieure, perçue comme néocoloniale et inefficace ; et les rivalités géopolitiques autour de la crise haïtienne représentent des entraves significatives à l'adoption de la stratégie populiste traditionnelle d’intervention étrangère. Le Conseil Présidentiel de Transition a essuyé deux revers diplomatiques consécutifs à l'ONU en essayant de convertir la mission kenyane en Haïti en une opération de maintien de la paix. De l’autre, la violence et le contrôle exercés par les gangs armés révèlent les défaillances des institutions nationales de sécurité établies par les populistes qui se sont succédé au pouvoir en Haïti. En outre, ces groupes armés utilisent un discours démagogique anti-élites et anti-étrangers, une tactique emblématique des multiples visages du populisme en Haïti, qui exploite les frustrations et les ressentiments de la population envers les élites et les influences étrangères. C'est précisément pour ces raisons que nos dirigeants paraissent submergés par la crise sécuritaire actuelle. Entretemps, le pays s’enfonce dans le chaos…

Les forces patriotiques et progressistes doivent s'unir au peuple haïtien pour apporter des solutions aussi créatives qu'efficaces afin d'arrêter ce marasme et construire un avenir meilleur pour tous.

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