Entre Humiliations et Absurdités
Par : Michel Legros, Sitwayen pou Respè konstitisyon.

Plus grave que l'accent grave, telle est notre situation. Il faut bien se rendre à l'évidence : jamais nous n'avons été autant en péril dans toute notre existence de peuple. Après la destruction programmée d'Haïti, c'est maintenant la chasse aux Haïtiens à l'extérieur.
En République Dominicaine, avec Luis Abinader, le crime, se sentant protégé par le pouvoir, n'a plus peur de la loi et se montre au grand jour. La bestialité, la dépravation et le racisme anti-haïtien atteignent leur paroxysme. Qui n'a pas vu cette vidéo révoltante d'un homme en train d'être horriblement violé par deux autres, entouré de complices qui applaudissent et lancent des propos anti-haïtiens ? Qui n'a pas vu ces défilés de rue anti - haïtiens organisés un peu partout en République Dominicaine ou il ne manque que l'uniforme SA ?
Luis Abinader, à bien des égards, révèle des similitudes troublantes avec un certain Adolf Hitler. Sa rhétorique teintée de haine évoque des pratiques caractéristiques du régime nazi. En promouvant des actes de violence et d'exclusion sous couvert de souveraineté nationale, en favorisant une xénophobie ciblée et la déshumanisation, il adopte la tactique des nazis, au mépris des valeurs fondamentales de respect et de dignité humaine.
Aux États-Unis, l'affaire des Haïtiens accusés de manger des chiens et autres animaux de compagnie, mise en avant dans la campagne de Donald Trump, ravive les sentiments anti-Haïtiens, renforçant les stéréotypes et les préjugés contre cette communauté. Ces accusations ont entraîné une augmentation de la discrimination à notre égard. Parallèlement, lors d'une récente interview, Donald Trump, en réitérant sa menace de déportations massives, nous a particulièrement indexés. Pendant ce temps, l'administration Biden a mis fin à son propre programme d'immigration.
Cette montée de la haine de l'étranger, que l'on retrouve un peu partout, a de quoi nous inquiéter. Nous savons déjà que la recherche du bouc émissaire est récurrente chez les hommes politiques incapables de relever certains défis. Nous en faisons les frais. Que devons-nous faire?
Nous devons d'abord reconnaître que nous n'avons plus de temps à perdre avec des aberrations politiques telles que les histoires de CPT, un soi-disant Conseil Présidentiel rotatif composé de sept présidents votants, dont trois, disons-le en passant, doivent comparaître au cabinet d'instruction, et de deux présidents observateurs. Le ridicule est littéralement en train de nous détruire. Le moment est donc venu de mettre fin à cette farce qui ne fait plus rire, en rétablissant une présidence véritablement fonctionnelle. Au lieu de ces expérimentations hasardeuses, pourquoi ne pas revenir à une solution éprouvée en faisant appel, comme de coutume, à un juge de la Cour de cassation? Cette formule a toujours fonctionné. Ces comédiens doivent reconnaître que leur expérience a échoué. Mettre fin à cette absurdité est plus qu'une urgence, c'est un impératif historique. Sinon ce sera notre fin.
Pendant que nos compatriotes sont arrêtés de manière arbitraire, détenus dans des conditions inhumaines et expulsés sans aucune considération pour leurs droits, leur sécurité et leur dignité, les gangs continuent de tuer, de mettre le pays à feu et à sang, chassant des populations entières qui n’ont plus d'endroit où aller. Nous ne pouvons tolérer que nos hommes et femmes politiques continuent de "bêtiser" dans la plus complète inconscience.
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